« Le monde est très grand et plein de contrées magnifiques
que l’existence de mille
hommes ne suffirait pas à visiter. »
(Arthur Rimbaud, lettre à sa famille du 15 janvier 1885)
C'est la première nuit du Bleu, le nouveau vigile. Il remplace le dernier d'une série d'agents de sécurité morts pendant leur service dans de mystérieuses circonstances. Il est minuit, le chef des vigiles a fini sa journée et part, laissant au Bleu la charge de la surveillance du site. Qu'enferme ce lieu étrange, oublié du monde mais pas des assassins et que même le clair de lune a déserté ?
Dans un sas à peine éclairé, le Bleu et le Second, un autre vigile qui ne devrait pas être là. Dehors, une présence hante le désert noir qui les entoure. Le Bleu est pris dans les filets de l'inconnu et de la peur. Tout s'embrouille. Voilà une nuit qui risque de bouleverser l'ordre des choses.
Après d'étonnantes découvertes, cette première et dernière nuit devient peu à peu une course folle, loin du monde, qui va attirer à elle, d'une façon ou d'une autre, tous les personnages ; une fuite en avant, droit vers le centre d'un labyrinthe : celui qui enferme le trésor si bien surveillé par l'entreprise prestataire du service de sécurité du lieu.
* * *
Le Veilleur nous confronte à la nature ambivalente du désir de fuite et à ses conséquences dramatiques. Cette pièce est construite comme une tragédie qui, dans la course folle de son développement, ne laisse pas aux mots le temps d’en exprimer les ressorts. Peut-être la rencontre dans le noir entre les spectateurs et nos personnages fera-t-elle entendre les non-dits forcés par la précipitation de l’action. En attendant cette rencontre, contentons-nous de dire que Le Veilleur propose simplement une étrange histoire de vigiles protégeant un site qui, cette nuit sans lune, renferme une tentative de fin du monde, mais peut-être aussi l’espoir d’en échapper.
« Enfin, le plus probable, c’est qu’on va plutôt où on ne veut pas, et que l’on fait
plutôt ce que l’on ne voudrait pas faire, et qu’on vit et décède tout autrement
qu’on ne le voudrait jamais, sans espoir d’aucune espèce de compensation. »
(Arthur Rimbaud, lettre à sa famille du 15 janvier 1885)
DISTRIBUTION
Le Premier ........................................................................................ Max Millet
La Femme .................................................................................... Chloé Chycki
Le Bleu ..................................................................................... Vincent Prévost
Le Second ................................................................................... Florian Miguel
L'Homme .......................................................................... Maurici Macian-Colet
LUMIÈRE, SCÉNOGRAPHIE ET COSTUMES : Maurici Macian-Colet
TEXTE ET MISE EN SCÈNE : Maurici Macian-Colet
Réalisation teaser : Maxime Garault